Voici un article très intéressant sur une page d'histoire du port de Concarneau, posté le 11 juillet 2015 par 4sardines sur son blog "4sardines.canalblog.com" dans la rubrique "Histoires maritimes" :
Concarneau. Les Vieilles Coques sont de retour
Les Vieilles coques, ce rassemblement de vieux bateaux, revient pour sa 35e édition ce samedi.
Les Vieilles Coques hisseront à nouveau les voiles samedi. Lancé en 1975, ce rassemblement de vieux bateaux avait été arrêté entre 1998 et 2005. Pour cette 35e édition, c’est l’association la Misaine qui a été chargée de l’organisation. L’événement sera dédié à son créateur, Jean-Jacques Guillou, décédé en avril dernier.
Une parade dans la baie
Une quarantaine de bateaux anciens ou d’aspects anciens sont attendus. Ils sortiront du port à 11h30, paraderont dans la baie de Concarneau l’après-midi. Le retour dans le port à 17h est à ne pas manquer : les navires avanceront en groupe, voiles déployées. Mais il n’y aura pas de frégate.« C’est devenu très compliqué d’en faire car il faut l’accord de Natura 2 000 », explique Alain Hiernard, ancien président des Vieilles coques.
Le Marche Avec, le voilier de la ville, sera du spectacle. Le public pourra admirer des misainiers, ces anciens bateaux de pêche à voile. Plusieurs navires arriveront dès vendredi soir, certains après plusieurs jours en mer. Ils repartiront le dimanche midi.
Samedi, départ à 11 h 30 et retour à 17 h, port de Concarneau. Ouvert à tous
Pendant la première moitié du XXe siècle, le canot breton à misaine était le plus répandu des petits bateaux de pêche de Bretagne Sud. Le misainier est une embarcation d'une grande simplicité, un mât, une voile enverguée, une drisse, une écoute. Long de 4,50 à 8 mètres, il embarquait, suivant son tonnage, un à quatre marins pêcheurs et demeurait en général en vue des côtes. C'est un bateau robuste, rustique et économe. Pour les marins, c'était un outil adapté à divers métiers : casiers, filets, lignes.
Sa coque est bordée en chêne « dans les bas » (œuvres vives sous l'eau) pour sa solidité, et en sapin « dans les hauts » (œuvres mortes) pour sa légèreté et sa meilleure résistance à l'eau douce. Le misainier-type était un bateau creux c'est-à-dire non ponté, certains étaient semi-pontés, au 1/3, jusqu'au grand banc d'avant. Ces bancs, véritables renforts de structure du navire, servaient à la propulsion aux avirons quand le vent venait à manquer. Avant la motorisation, le retour au port pour la vente du poisson était une véritable corvée. Après la Seconde guerre mondiale, la motorisation et l'abandon de la voile ont conduit les marins et les charpentiers à modifier les formes du bateau.
Les buts de l'association La Misaine est de restaurer et faire naviguer ces bateaux, de sensibiliser le public à travers des rassemblements de « vieilles coques ». Les propriétaires de vieux gréements trouvent au sein de l'association aide, conseils et astuces pour leur propre bateau.
L'association compte quarante adhérents mais souhaite en accueillir d'autres. Près de 30 bateaux sont mouillés entre La Forêt, L'Île-Tudy, Kérity, Groix, Lesconil, Moëlan, etc. Le plus ancien, Dixit, date de 1938 et a été construit à Brigneau.
« Les bateaux sont sortis tous les ans pour les travaux de carénage, calfatage, peinture et révision moteur, explique Michel Gourong, le président. Durant la saison, les sorties des adhérents sont nombreuses, et le C'hoari wan Dour a participé deux fois aux rassemblements des grands voiliers à Brest, et une fois à celui de Douarnenez. L'association est ouverte à tous, même aux non-voileux, et pour 30 €, il est possible de naviguer régulièrement en équipier ou pour des sorties pèche ».
Contact, association La Misaine, Michel Gourong, tél. 06 85 99 76 84. lamisaine29@gmail.com